3 étapes pour se choisir et oser s’aimer
- oceanekrief
- 31 juil.
- 6 min de lecture

S’aimer, ce n’est pas simplement se regarder dans le miroir avec tendresse ou se dire qu’on mérite le bonheur. C’est un nouvel engagement envers soi même, une démarche intérieure qui commence par un positionnement fondamental : celui de se choisir.
Dans un monde qui valorise l’adaptation, la conformité et le regard extérieur, apprendre à se choisir et à s’aimer véritablement peut sembler presque révolutionnaire. Pourtant, ce n’est ni un acte d’égoïsme, ni un rejet de l’autre. C’est une démarche d’alignement, de responsabilité, et de retour à soi, un chemin de paix et de bien-être qui prend du temps.
A travers cet article, je t'invite à découvrir trois étapes essentielles pour mieux te choisir et cultiver une relation plus apaisée et authentique avec toi même.
S’aimer, c’est avant tout se choisir

Se choisir, ce n’est pas mettre son ego au centre de l’univers, ni imposer ses désirs aux dépens des autres.
Se choisir, c’est reconnaître qu’on a le droit d'exister pleinement, avec nos besoins, nos désirs, nos limites. C’est prendre la décision de ne plus constamment s’oublier pour répondre aux attentes du monde extérieur.
Cela demande du courage, car ce choix implique parfois de dire non, de décevoir, ou de sortir de certaines loyautés invisibles. Mais ce n’est pas « contre » les autres, c’est pour soi.
Et plus encore, c’est avec conscience de ses besoins, de ses limites, de son énergie, de ses aspirations profondes.
S’aimer véritablement, ce n’est donc pas flatter son ego, mais honorer son être. C’est sortir de la dépendance au regard des autres, et entrer dans une forme de maturité émotionnelle, où l’on reconnaît que notre bonheur ne peut pas reposer sur l’extérieur.
Mieux se connaître pour mieux choisir
Comment peut-on se choisir si l’on ne sait pas vraiment qui l’on est ?
C’est là que commence le véritable travail intérieur. L’introspection, la thérapie, les moments de recul… tout cela permet de mettre de la lumière sur notre fonctionnement : nos schémas de pensée, nos peurs, nos blessures, nos valeurs, nos élans profonds.
« Qui connaît les autres est intelligent. Qui se connaît est éclairé. » Lao Tseu
Se connaître, c’est apprendre à repérer ce qui nous motive, ce qui nous touche, ce qui nous épuise aussi. C’est pouvoir poser des limites saines, non pas par rejet, mais par amour de soi.
C’est aussi se poser les bonnes questions :
Qu’est-ce qui est important pour moi ?
Qu’est-ce que je veux nourrir dans ma vie ?
Quelle est la vision de l’existence qui m’anime ?
Sans cette conscience de soi, on peut vite prendre des décisions à côté de soi. On répète des choix du quotidien qui ne nous ressemble pas, on peut dire « oui » pour ne pas froisser, continuer une voie qui ne nous parle plus, ou encore nier nos propres besoins en pensant que c’est ça, être une « bonne » personne.
Mettre du sens dans ses choix commence par une meilleure connaissance de soi. Et c’est cette clarté intérieure qui nous permet de nous diriger avec plus de justesse et de confiance.
Trois conseils indispensables pour se choisir
1. Arrêter de mettre autrui en priorité
Ce premier pas peut paraître simple en théorie… mais pour beaucoup, il est profondément inconfortable.
Pourquoi ? Parce qu’il vient bousculer des croyances profondément ancrées : celle qu’il faut être utile pour avoir de la valeur, qu’il faut faire passer les autres en premier pour être « une bonne personne », ou encore que s’occuper de soi, c’est être égoïste.
Certaines personnes ont grandi avec l’idée qu’il fallait être au service des autres pour exister. Qu’il fallait se rendre indispensable, se montrer disponible, attentive, généreuse, parfois jusqu’à l’épuisement.
Pour ces personnes, se choisir peut activer une forte culpabilité, voire une peur du rejet ou de ne plus être aimée si elles ne répondent plus à tous les besoins extérieurs.
Dans cette dynamique, on retrouve souvent ce qu’on appelle le rôle du sauveur : celui ou celle qui veut aider, réparer, soulager la souffrance autour de soi. C’est un rôle souvent valorisé socialement, mais qui, à force, éloigne de soi-même. On en vient à se positionner, non pas en fonction de ce qui nous nourrit, mais de ce qu’on pense devoir faire pour les autres.
Sortir de ce rôle, c’est retrouver un équilibre plus juste. Ce n’est pas cesser d’être gentil, ni de se soucier des autres; C’est juste reconnaître que pour donner de manière authentique, encore faut-il ne pas s’être oublié.
Prendre soin de ses propres besoins, de son énergie, de son bonheur, ce n’est pas une trahison envers les autres. C’est la base qui permet ensuite de donner sans se vider, d’aimer sans se perdre, et d’aider sans se nier.
Se poser régulièrement cette question peut être un bon début :
Est-ce que cette décision est un acte d’amour envers moi-même… ou est-ce que je m’oublie au passage ?
2. Cesser de se trahir
Chaque fois que tu dis oui alors que ton corps crie non, chaque fois que tu minimises tes besoins, ou que tu t’éloignes de tes valeurs pour rentrer dans un moule… tu te trahis un peu.
La loyauté à soi est un pilier fondamental de l’amour de soi.
Apprends à écouter ces signaux intérieurs, ces tiraillements subtils, qui te montrent que tu n’es pas alignée. Choisir de ne plus se trahir, c’est un acte d’amour profond.
3. Pratiquer l’autocompassion

Sur ce chemin de transformation, il est fondamental de rappeler une chose : se choisir ne se fait pas en un jour. Ce n’est pas un interrupteur qu’on allume d’un coup.
C’est un processus, un cheminement fait de prises de conscience, d’avancées… et parfois de retours en arrière.
Pourquoi est-ce si difficile ?
Parce que cette prise de position de revenir à soi peut bousculer les équilibres existants. L’entourage est souvent habitué à ce que tu sois disponible, conciliante, investie dans leurs besoins. Lorsque tu commences à poser des limites, à dire non, ou à te prioriser, cela peut provoquer des réactions ou des jugements.
Certains peuvent se sentir rejetés, d’autres incompris. Et cela peut activer en toi des doutes, de la peur et de la culpabilité.
C’est là que l’autocompassion devient indispensable.
Elle permet de ne pas s’en vouloir de ne pas y arriver parfaitement.
Elle invite à avancer à ton rythme, sans brûler les étapes.
Se choisir, ce n’est pas dire non à tout du jour au lendemain. Parfois, tu prendras encore des décisions qui ne sont pas 100 % alignés avec toi. Tu diras peut-être oui à une demande alors qu’au fond tu aurais préféré t’écouter. Mais si tu le fais en conscience, avec lucidité, c’est quand même un pas vers le changement, un apprentissage.
L’autocompassion, c’est :
Reconnaître ses efforts
Honorer chaque avancée, même discrète.
S’offrir de la compréhension quand on se sent bloquée - Accepter les difficultés rencontrées
Se rappeler que l’on fait de son mieux avec ce que l’on a, ici et maintenant.
« Si vous voulez que les autres soient heureux, pratiquez la compassion. Si vous voulez être heureux, pratiquez la compassion. » Dalaï Lama
Petit exercice d’autocompassion inspiré de la thérapie ACT
L’observation bienveillante
1. Ferme les yeux quelques instants. Prends une profonde inspiration… et à l’expiration, relâche les tensions.
2. Pense à une situation récente où tu ne t’es pas sentie alignée avec toi-même. Pas pour te juger, mais simplement pour l’observer avec curiosité.
3. Maintenant, imagine que tu es face à une amie très chère, et que c’est elle qui vient de vivre cette situation. Qu’aurais-tu envie de lui dire ? Quelle douceur, quelle compréhension lui offrirais-tu ?
4. Ensuite, adresse-toi ces mêmes mots à toi-même, intérieurement ou à voix haute.
5. Enfin, place une main sur ton cœur, et répète doucement :
Je fais de mon mieux. Ce n’est pas facile, mais je suis en chemin.
En conclusion

Se choisir, c’est s'offrir la nouvelle chance d'exister pleinement. C’est apprendre à devenir la personne sur qui l’on peut compter, intérieurement, avec humilité.
C’est refuser de se réduire à ce que les autres attendent, pour embrasser pleinement ce que l’on est.
Et si tu ne sais pas encore comment faire ce pas-là, sache que ce n’est pas grave. L’essentiel, c’est de commencer à se poser les bonnes questions. De te reconnecter à ton cœur, à ton corps, à ce qui vibre en toi.
Parce que tu mérites de te choisir et de découvrir à quel point il est beau, et puissant, de s’engager dans cette voie.
Pour aller plus loin sur ce thème, je vous recommande le livre de Marc Gervais "Devenez votre priorité". Un ouvrage inspirant qui complète parfaitement les réflexions partagées ici, en vous aidant à approfondir votre lien à vous mêmes.
Si vous ressentez le besoin d'être accompagnée dans cette démarche, je vous invite à me contacter directement. Ce sera l'occasion de faire connaissance, de voir ou vous en êtes sur votre chemin et de déterminer ensemble si un accompagnement peut vous aider à aller plus en profondeur.






