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Au coeur du changement : accueillir les transitions de vie

  • Photo du rédacteur: oceanekrief
    oceanekrief
  • 4 juin
  • 5 min de lecture

Les transitions de vie : une traversée vers l’inconnu


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Dans la vie, il y a des transitions douces comme des glissements subtils… et d’autres, brutales, presque déchirantes.

Certaines sont attendues, d’autres s’imposent sans prévenir.

Qu'elles soient petites ou grandes, toutes nous font quitter une zone que l’on connaît — une routine, une identité, un mode de fonctionnement — pour nous diriger vers un ailleurs pas toujours très clair.

C’est justement cette perte de repères qui rend les transitions si déstabilisantes : on sait ce qu’on quitte, mais pas toujours ce que l’on va retrouver.



C’est quoi une transition de vie ?


Une transition de vie est un passage, un moment de bascule entre un ancien état et un nouveau. C’est une période d’entre-deux où quelque chose se termine, mais où le nouveau n’est pas encore pleinement là. Un espace flou, parfois inconfortable, où l’ancien côtoie le nouveau, et où le fossé entre les deux peut sembler immense.


Ces périodes amènent souvent leur lot d’insécurité, car elles nous mettent face à l’inconnu, au vide, à l’impermanence.

Elles peuvent prendre différentes formes : naturelles (comme l’entrée dans l’adolescence, la maternité, la ménopause), choisies (un déménagement, un changement de travail), ou subies (un deuil, une rupture, une maladie).

Certaines transitions sont rapides, d’autres lentes, certaines très visibles, d’autres plus intérieures mais tout aussi bouleversantes. Car oui, une profonde transformation intérieure peut être aussi éprouvante qu’un grand changement de vie extérieure.



Quelques exemples concrets :

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  • Un changement de carrière ou une reconversion

  • La naissance d’un enfant

  • Endosser un nouveau rôle : devenir belle-mère

  • Un départ à la retraite

  • Une séparation ou un divorce

  • Un déménagement dans une autre région

  • L’annonce d’un diagnostic médical


Toutes ces transitions ont un point commun : elles nous transforment, que l'on veuille on non.



L’exigence émotionnelle de ces périodes



Les transitions nous demandent de mobiliser nos ressources profondes. Elles nous poussent à nous adapter, à lâcher prise, à faire preuve de résilience. Et cela peut réveiller en nous tout un panel d’émotions : tristesse, colère, peur, nostalgie, mais aussi excitation ou espoir.


Car face au changement, notre cerveau, conditionné par des millénaires d’évolution à rechercher la sécurité et la stabilité, réagit parfois par la résistance.

Il veut comprendre, contrôler, anticiper :

Que va-t-il se passer ?

Comment vais-je faire ?

Que puis-je faire pour aller plus vite ?


Cette lutte peut renforcer l’anxiété. Et parfois, une transition vient même ébranler notre "concept de soi",

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cette image que l’on a de nous-même.

Qui suis-je si je ne suis plus cette professionnelle, cette mère à temps plein, cette personne en couple ?

Ces questions, bien que douloureuses, sont souvent les prémices d’un vrai renouveau.



La thérapie ACT (Acceptance and Commitment Therapy) aborde justement cette perte de repères identitaires avec douceur, en nous aidant à accueillir l’inconfort tout en restant fidèles à ce qui a du sens pour nous.


Les 3 étapes d’une transition de vie (selon William Bridges)


Rassurez-vous : une transition de vie a toujours une fin. Rien n’est permanent.

Aussi inconfortable qu’elle soit, cette période est temporaire. Et surtout, elle suit un processus en trois étapes qu’il peut être utile de connaître pour mieux s’orienter dans le flou :


1. La fin (ou le deuil)


Toute transition commence par une fin. Cela peut sembler paradoxal, mais pour qu’un nouveau cycle commence, un autre doit se clôturer.

Cette étape implique souvent un deuil : de ce qu’on quitte, de ce qu’on a aimé, de ce qu’on ne sera plus. Elle s’accompagne de tristesse, de colère, parfois de confusion. Il est important ici de prendre le temps d’accueillir ses émotions, sans chercher à les fuir.


2. La zone neutre


C’est le cœur de la transition. Une période de flottement où l’on ne sait plus très bien où l’on va.

C’est une terre inconnue, souvent inconfortable, car on n’a plus les anciens repères… mais pas encore les nouveaux. Pourtant, c’est dans cette phase que les graines du renouveau germent en silence. Apprendre à rester dans cet entre-deux sans se précipiter vers une solution est un vrai acte de confiance.


3. Le renouveau


Enfin, après avoir traversé le flou, quelque chose émerge. Un nouvel équilibre, une nouvelle façon d’être, une nouvelle énergie. Cette phase est souvent plus douce, plus fluide. On retrouve une forme de clarté. On se sent plus aligné, prêt à poser de nouvelles bases, plus solides et plus conscientes.


Comment accompagner ces transitions ?


Voici quelques pistes concrètes pour mieux vivre ces passages de vie :


1. Se reconnecter aux cycles de la vie


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Rien dans la nature n’est figé.Tout est cyclique.

Nous oublions souvent que la vie est faite de cycle : des débuts, des fins, des pauses.

Comme les saisons, les transitions de vie nous rappellent que l'hiver précède toujours un nouveau printemps.

Revenir à cette vision naturelle aide à apaiser la croyance qu'il faut "aller vite" ou "savoir ou l'on va"

Se reconnecter au rythme du vivant nous autorise à ralentir, à accueillir ce qui est, sans précipiter ce qui vient.

Se souvenir que le changement fait partie de la vie peut nous aider à relativiser l’inconfort des transitions.



2. Apaiser son système nerveux


Le stress et l’anxiété sont fréquents durant les transitions. Il est donc essentiel de prendre soin de son système nerveux.

Apaiser le corps est souvent ce qui permet à l'esprit de retrouver de la clarté.

Cela peut passer par des pratiques simples : respiration consciente, auto-massages, prendre un bain chaud...



3. Conserver des habitudes-racines


Dans une période où tout semble instable, garder une ou deux habitudes simples mais nourrissantes permet de créer une forme d’ancrage rassurant.

Par exemple :

  • Ecrire chaque matin trois lignes dans un carnet

  • Marcher 15 minutes en silence, sans téléphone

  • Commencer la journée avec 5 minutes de respiration

  • Prendre le temps de masser son visage chaque soir

  • Faire des étirements chaque jour pendant 5 minutes ...



4. Se poser les bonnes questions


Les transitions sont aussi des opportunités pour se recentrer :

Qu’est-ce qui est essentiel pour moi ?
Quelles sont mes valeurs profondes ?
De quoi ai-je vraiment besoin ?

Ces questions peuvent guider nos choix à venir avec plus de conscience. Il ne s'agit pas de "réussir sa transtion" mais de la rendre juste pour soi.



5. Se faire accompagner


Être accompagné dans ces moments peut faire une vraie différence.

La thérapie ACT, par exemple, aide à accueillir l’inconfort sans s’y perdre, à se reconnecter à ses valeurs profondes, et à poser des actions justes, même au cœur de l’incertitude.

C’est une approche douce et puissante pour traverser les transitions avec plus de clarté et de confiance.

En savoir plus sur mes accompagnements, ici.


En conclusion


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Les transitions de vie peuvent être vécues comme de véritables épreuves… mais elles sont aussi des espaces de réinvention. Des moments où l’on redéfinit ce qui compte vraiment.



Accompagner ces passages en conscience, c’est choisir de ne pas lutter contre ce qui est, mais d’accueillir le changement comme une invitation à grandir.

Et puis un jour, on réalise qu'on s'est retrouvé... un peu plus soi, un peu plus vivant...



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